Après notre séjour dans la trépidante capitale, nous avions besoin d’un peu de repos et, surtout, de voir la mer! Et oui, même si nous avions eu de nombreuses occasion de nous baigner au Laos, nous n’avions pas vu la mer depuis notre passage à Hong Kong! Nous avons donc décidé de descendre directement vers Kep après la visite de Phnom Penh.
Koh Tonsay alias Rabbit Island au Cambodge
Le trajet entre Phnom Penh et Kep aura été relativement rapide (pour un bus cambodgien) : en 3 petites heures nous étions déjà à Kep. Nous avions réservé le trajet directement auprès de notre guesthouse de Phnom Penh pour un prix relativement raisonnable. Fraîchement débarqués à Kep, nous décidons de nous rendre directement à l’embarcadère pour prendre un bateau en direction de Koh Tonsay. En chemin, nous rencontrons un cuisto américain expatrié au Cambodge qui se rend également sur Koh Tonsay pour quelques jours. Nous discutons un peu et décidons de partager le même bateau pour nous rendre sur l’île. Chaque bateau coûte 25 dollars quelque soit le nombre de passagers. A cinq, cela nous reviendra à 5 dollars par personne l’aller retour (un bateau ne prend pas plus de 6 passagers). Le batelier nous laisse son numéro de téléphone, nous aurons juste à lui passer un coup de fil le jour où nous voudrons rentrer à Kep.
Repos et bon petit resto au Cambodge
Après à peine 30 minutes de bateau nous débarquons sur cette île, on comprend tout de suite que ce lieu est vraiment propice à la détente et au farniente! Ici pas de voitures, ni de routes, ni d’hôtels… seulement des petits bungalow où l’on peut passer la nuit pour 7 dollars (pour deux personnes). Parfait! Nous resterons deux nuits et nous passerons nos journées à nous baigner, à siroter des fruits shakes, à déguster de bons petits plats à base de fruits de mer et à faire la sieste sur les nombreux hamacs en bord de plage. Trop dur la vie!

Et pour ceux qui s’interrogent, il n’y a pas de lapins sur l’île, c’est sa forme qui lui a valu le surnom de Rabbit Island.
Le tour de l’île à pied
On vous rassure, nous avons tout de même réussi à nous sortir de nos hamacs pour aller faire le tour de l’île à pied. Bon, ce n’est pas l’expédition du siècle non plus hein, l’île est toute plate et le tour se fait facilement en 1h30 de marche en prenant son temps!
Mais nous avons apprécié la balade à travers les plages désertes et les petits forêts de l’île. Nous avons rencontré un habitant qui faisait sécher des algues (de nombreux plats cambodgiens sont fait à base d’algues), observé des pêcheurs et même siroté un bon jus de noix de coco chez une dame qui vendait quelques boissons sur le chemin.
Une soirée toute en musique
Le dernier soir passé sur Rabbit Island, nous avons eu la chance de rencontrer un groupe de musiciens Cambodgiens qui ont passé la journée sur l’île pour tourner un clip. Enfin, c’est ce que nous en avons déduit au vu des caméramans qui les suivaient partout. Le soir venu, ils ont allumé un feu sur la plage devant notre guesthouse et nous ont invité à les rejoindre. Nous passerons une chouette soirée toute en musique et en dégustant des crevettes grillées au feu de bois! Leurs chansons sont vraiment très belles et les chanteuses ont de très jolies voies! L’un des chanteurs parle un peu le français et nous chante même quelques chansons françaises!
Visite de Kep, de ses alentours et découverte du poivre de Kampot
Après nos deux jours de farniente sur Koh Tonsay, nous voilà de retour sur la terre ferme pour visiter les alentours de Kep.
Nos premières impressions sur la ville de Kep étaient assez bizarres. Disons qu’après le chaos de Phnom Penh, Kep nous a paru très calme, trop calme même… La ville n’était pas très vivante. Il y a une multitude de complexes hôteliers mais vides! Un peu comme une station balnéaire française en bord de mer méditerranée en plein hiver! Assez étrange aux premiers abords mais, au final, il y a une multitude de choses à faire dans les environs de Kep! Nous avons opté pour la visite de la grotte du temple Wat Kirisan ainsi que celle d’une plantation de poivre de Kampot.
La grotte du temple Wat Kirisan (Cambodge)
Nous trouvons un sympathique chauffeur de tuk tuk qui nous emmènera jusqu’à la grotte du Wat Kirisan et jusqu’à une plantation de poivre de Kampot.
La route pour aller jusqu’à la grotte est vraiment agréable, nous parcourons la campagne cambodgienne et pouvons observer les habitants qui travaillent dans les champs. Des enfants rentrent de l’école et nous lancent des petits “hello” joyeux! L’entrée de la grotte est de 1 dollar et il vous faut prévoir une lampe torche pour pouvoir vous diriger dans la grotte. Si vous en avez pas, les enfants du coin se feront un plaisir de vous en louer une et de s’improviser guide 😉 .
Il s’agit en fait d’un temple situé dans une grotte au sein de pics karstiques. La visite est rapide mais agréable. Nous avons également trouvés un petit chemin escarpé qui mène au sommet d’un pic karstique d’où il y a un beau point de vue!
Visite d’une plantation de poivre de Kampot
Après la visite de la grotte, on reprend la route à travers la campagne environnante afin de rejoindre la Sothy’s Farm, une plantation de poivre de Kampot qui propose des visites guidées en français et gratuites!
Le poivre de Kampot est l’un des meilleurs poivre au monde! On compte près de 150 plantations entre la ville de Kampot et la frontière vietnamienne. J’ai un peu honte de le dire, mais, avant cette visite, je ne savais absolument pas à quoi ressemblait le poivre, si c’était une plante ou un arbre. Du coup, j’ai trouvé la visite très instructive!
Le poivre est en fait une plante rampante qu’ils font pousser autour d’un tuteur en bois et les grains poussent sous forme de petites grappes.
Il y a quatre poivres différents : le vert, le rouge, le noir et le blanc. Le poivre vert est du poivre frais ramassé quand les grains sont encore verts, avant qu’ils ne murissent trop. Le rouge est du poivre plus mur, ramassé plus tard lorsque le grain est arrivé à maturité et qu’il est rouge. Le poivre noir c’est en fait des grappes de poivre vert qui deviennent noires après deux jours de séchage. Quand au poivre blanc, qui coute bien plus cher que les autres, s’obtient en faisant tremper du poivre rouge dans de l’eau bouillante pendant 24 à 48 heures. Ainsi, la première couche colorée du grain va s’enlever, ce qui va donner un grain blanc.
Il faut profiter d’être dans la région de Kampot pour déguster du poivre vert car il se mange seulement fraichement récolté et il est beaucoup moins bon après un voyage de plus de 4 jours. Et puis, la spécialité culinaire de la région est le crabe au poivre vert de Kampot qui est un vrai régal!
Dégustation du crabe de Kep au poivre de Kampot
La visite de la plantation nous a ouvert l’appétit, et ça tombe bien, à Kep il y a un chouette marché au crabe où il est possible d’y déguster du crabe tout fraichement sorti de l’eau. Comme nous y sommes allés le soir, nous sommes aller diner au Kimly restaurant, très réputé pour son crabe au poivre vert de Kampot! C’était en effet excellent!